Jean-Paul

A l’âge de la retraite
Militant de l’Éducation Populaire

Qui je suis ?

Je suis né à Toulouse au milieu des années cinquante dans une famille petite bourgeoise éclairée… Mon éducation enfantine s’est partagée entre mes parents qui travaillaient tous les deux, ma grand-mère qui assurait le quotidien, l’école qui ordonnait mon adaptation sociale, et les colos qui m’ouvraient aux mondes de la vie collective.

J’ai passé mon adolescence aux éclés, scoutisme laïque, où j’ai appris à me dé-brouiller avec les ressources et les dangers de la nature, et des rapports sociaux.

Les combats des années soxante dix m’ont apporté une compréhension marxiste du monde, une ligne de conduite anti-capitaliste et anti-bureaucratique. Je suis devenu instituteur, militant aux Cemea, et j’ai investi les terrains de l’éducation par les Méthodes Actives et la Pédagogie Institutionnelle, à l’école, en séjours de vacances, en formation de travailleurs sociaux, en traquant les processus de domination, au fond toujours arbitraires, et à l’oeuvre quelle que soit l’institution.

Finalement, ce furent des années de vérification qu’un autre monde est possible, des années de luttes, de compromis et de renoncements, d’émancipations et de conquêtes.

Je continue à la retraite, dans la Horde de La Volte et ailleurs…

C'est quoi pour moi La Volte ?

C’est un machin !

Ne me demandez pas qui elle est, ne me dites pas qu’elle doit rester la même. C’est une morale d’état civil qui est bonne pour régir les papiers mais qu’elle nous laisse libres quand il s’agit de penser et de faire, aurait dit Michel Fouccault.

Cela dit, La Volte c’est de la construction collective, qui me fait vivre des événements surprenants et libérateurs, qui mobilise mes efforts, qui m’apporte de la joie.

A La Volte, j’exprime ma curiosité et mes pensées critiques. Je les partage, je les présente à la controverse. Chacun.e y déploie ses aptitudes, se compose avec les autres, et s’affirme.

La Volte, c’est une organisation mouvante, qui s’affranchit de la schlérose des habitudes. C’est l’invention toujours possible, souhaitée et célébrée, d’actes d’apprentissages et de gouvernements. Pour moi c’est même l’expérience concrète d’une alternative sociale, c’est une des îles de l’archipel international des éducations populaires.

C’est un coup de poing à la face des coercitions et des prédations. Ce qui est toujours ça de mis sur l’ennemi ! »