J’ai grandi à la campagne, non loin de Toulouse, de l’autre côté d’une large et belle forêt. Après avoir poursuivi des études qui m’invitent langoureusement à contribuer à la destruction de l’environnement et au délitement des liens sociaux, je met rapidement à profit mon amour pour la nature pour déconstruire et me détacher de certains concepts, tel le travail, reconstruire quelques pans.. sur les questions de genre ou les enjeux climatiques..
Mon parcours de vie s’est intégré et construit autour du monde associatif, celui des coopératives et des mouvements citoyens. Je gravite dans le réseau de la transition, des alternatives concrètes pour construire une société plus résiliente, qui cherche à se détacher des systèmes de dominations qui régissent l’actuelle.
Je suis autodidacte de la facilitation à travers les terrains d’expérimentation des collectifs que j’ai initié ou énergisé. D’abord autour de la transition énergétique, avec la création de Citoy’enR, une coopérative de production d’énergie renouvelable gérée par les habitant·es. Puis, le fait de se réapproprier une partie de la production d’électricité ne suffisant pas, j’ai exploré les récits d’expérimentations municipalistes, jusqu’à m’impliquer pour monter une liste citoyenne participative avec l’Archipel Citoyen. De superbes élans de concrétisation, d’émulsion collective, autant que de capacités de transformation sociale ou de comportements rétifs et autres récifs en tout genre dans l’océan mouvementé des dynamiques de groupe.
L’envie de transmettre et de contribuer à rendre nos collectifs pérennes dans leurs actions me fais rencontrer la Volte en 2018. Avec elle, j’interviens sur les actions d’accompagnement de collectif, de (dé)formation ou d’animation de débats.
Vous pourriez aussi me croiser chez Fréquence Commune avec qui j’accompagne les collectifs d’élu·es et d’habitant·es qui transforment leur commune en espaces démocratiques.. ou perché.. au sommet d’un (gros) caillou ?
La volte, s’est l’histoire d’une horde qui s’essaye à expérimenter, qui se chahute autant qu’elle bouscule.
C’est une zone de critique, de questionnements turbulents, qui porte l’ incertitude d’un espoir fait de coopération, d’émotions et d’action collective.
C’est une myriade de bulles, qui se bousculent dans les tourbillons des luttes, qui cherchent des pré-textes à recréer des espaces politiques de débat et d’échange. Parfois elles s’émancipent, éclatent, se recomposent, et brillent sous un rayon éphémère.
La volte est un collectif d’éducation populaire, et je comprends désormais mieux ce que signifient ces mots, la portée qu’ils peuvent avoir sur le réel et les impacts qu’ils assènent aux conventions sociétales.
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