La Volte a fait face au passé de l’un·e de ses membres, condamné·e pour des faits d’agressions sexuelles. Nous nous sommes alors confronté·es aux résonances et limites de chacun·e. Ébranlé·es à l’intérieur par ce qui nous percutait de plein fouet de l’extérieur, nous avons taché, tant bien que mal, de « traiter » cet évènement. En arpentant différents textes et articles comme ”Éducation populaire et féminisme. Récits d’un combat (trop) ordinaire. Analyses et stratégies pour l’égalité” (Ed. La Grenaille 2016) ou La Stratégie de défense des agresseurs en milieu militant (Les Ourses à Plumes, webzine féministe). En cherchant à être accompagné à appréhender collectivement cette nouvelle. Mais aussi en questionnant plus directement les rapports de genre et de domination au sein de notre groupe, en expérimentant des temps en non mixité et en décidant d’inscrire ce travail sur un temps long. Car oui, ça prend du temps de traquer le patriarcat qui est en nous et ce n’est pas un chantier que l’on peut ouvrir à moitié…
On en a parlé, on en parle encore et on en reparlera, alors viendra peut-être un moment où on en fera quelque chose avec d’autres, où on vous invitera à en parler avec nous…
En attendant, on se questionne aussi sur les sacs que l’on porte de nos passés respectifs, sur le droit à la rédemption et le devoir de réparation, sur le regard collectif sur les passés individuels, sur la responsabilisation des mecs-cis dans le travail de soin et de prise en charge des questions de VSS (Ex-Masculus, reflexion critique sur les groupes d’hommes pro-féministe), …
Tous ces questionnements et ces pistes, quelles que soient les erreurs du passé que l’on porte, ne réparent pas le tord fait aux victimes mais nous amène à chercher comment faire avec.
Si toi aussi tu as des choses à reprocher à un·e des membres du collectif, tu peux contacter Céline et/ou Marie, qui te répondront pour construire les suites avec toi :
celine at collectif-lavolte.org
marie at collectif-lavolte.org