Les directions sont les principes théoriques qui guident chacune de nos interventions et que nous nous efforçons de mettre en pratique.
L’itinéraire décrit les différentes étapes que nous pourrions passer ensemble.
Les balises sont l’ensemble des questions que l’on se pose quand on prépare concrètement le déroulé de nos interventions.
La base de l’éducation populaire !
Les savoirs expérientiels ont autant de légitimité que les savoirs savants. Nous construisons du savoir ascendant, à partir des expériences et de la compréhension de toutes et tous plutôt que de transmettre du savoir descendant, détenu par une minorité pensante.
Notre démarche privilégie les récits d’expérience comme point de départ pouvant être éclairé et étayé d’apports théoriques.
L'équivalence se décline en temps de parole, en considération de la pensée, des réactions et propositions et dans les prises de décisions.
Chaque action d’éducation populaire s’inscrit dans une volonté d’émancipation des personnes et des groupes et de lutte contre toutes les formes d’aliénation ou de domination. Pour nous, l’éducation populaire a une vocation politique de transformation sociale et vise à donner à chacun∙e de la puissance d’agir.
La place accordée à chacun∙e et la prise en compte de la parole se fait indépendamment de la classe sociale, du statut, de la fonction, de l’âge ou de toute autre caractéristique impliquant des inégalités.
Notre démarche de facilitation ne doit pas entraver les processus individuels et collectifs qui nous échapperaient, c’est pourquoi nos interventions sont construites comme des propositions auxquelles le groupe ou certains individus peuvent ne pas souhaiter participer. Nous n’imposons aucune obligation de résultat, ni de participation, pas d’évaluation, pas de sanction.
La participation vise à ce que tou∙tes les participant∙es co-construisent l’analyse et les pistes du changement. Il∙les sont co-décideur∙ses et volontaires. Elle est facilitée par l’alternance de temps en petits groupes et en grand groupe, le recours à l’écrit et à l’oral, le mouvement parfois dedans, parfois dehors, l’utilisation des mots et des représentations graphiques, schématiques, corporelles… afin de s’adapter aux modes d'expressions de toutes et tous.
Travailler, ce n’est pas fatalement souffrir. La question du plaisir dans le travail est essentielle pour construire les modalités d’un travail émancipateur. Plaisir dans l’échange, les rencontres, les espérances, plaisir de se sentir utile, de contribuer, de s’enrichir, de faire collectif et d'œuvrer au bien commun.
Elle confère à chacun·e une part de souveraineté dont nul ne peut être dépossédé·e et contribue d’une démocratie directe citoyenne. Ce principe nous pousse à accueillir chacun·e individuellement et collectivement avec un regard positif inconditionnel, à avoir confiance en son intégrité et à l’accompagner à mettre en place les conditions les plus favorables à son émancipation et à l’avancée du groupe.
Nous intervenons le moins possible seul∙e, le plus souvent en binôme et dès que nous le pouvons, nous développons des projets collectifs, internes à La Volte ou avec d’autres structures. Nous refusons régulièrement de contribuer à la mise en concurrence. Nous essayons de susciter l’envie de travailler ensemble, de monter des projets communs avec les collectifs que nous accompagnons. (principe d’alliance)
L’ensemble des outils, exercices, postures que nous utilisons sont destinés à être réutilisés, réappropriés, adaptés par les collectifs et les individus, pour servir leur dynamique de groupe et émancipation individuelle. Nous essayons au maximum d’impliquer les participant∙es en leur donnant des rôles et des espaces d’animation, d’implication.
Nous cherchons à enrichir mutuellement le vécu des collectifs auprès desquels nous intervenons et notre propre vécu. Nous pensons nos interventions de façon à ce que les animateur∙ices puissent également s’enrichir et enrichir leurs pratiques. En général, nous apprenons autant que les participant∙es !
Privilégier le vécu sur le prévu et modifier les déroulés autant que nécessaire pour qu’ils servent le groupe et jamais ne le bloque, ne le freine. Nous construisons nos interventions le plus possible sur plusieurs jours pour pouvoir travailler le contenu des journées en fonction de ce qui s’est passé la veille ou la fois précédente, de ce qui s’est échangé, des besoins repérés (sujets en tension, thèmes débattus). Notre volonté étant de servir les besoins du collectif nous pensons qu’ils ne peuvent être que partiellement anticipés.
Nous construisons notre travail au fur et à mesure que nous le faisons, nous expérimentons donc continuellement pour enrichir notre palette de propositions et intervenir au plus prêt des demandes spécifiques qui nous sont faites. Et bien souvent, les collectifs expérimentent avec nous une nouvelle façon d’être et de travailler ensemble. Nos interventions comprennent donc nécessairement une prise de risque pour le collectif qui nous confie son accompagnement et pour nous qui développons continuellement notre démarche et nos outils. La responsabilité du bon déroulement d’une expérimentation commune est une responsabilité partagée.
Avancer chemin faisant, tendre vers, identifier ses limites et assumer ses contradictions.
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